Opter pour le scooter électrique : à quel prix ?

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Grèves des transports, circulation encombrée sur les routes, et le dénominateur commun à tout cela : ne pas arriver en retard au bureau. Mais à l’heure où les préoccupations ne cessent de grandir autour des questions qui touchent à l’environnement, 54 % des Français considèrent que leurs déplacements ont un impact négatif sur le climat, d’après un sondage Ipsos publié en juillet 2021. Véritable prise de conscience ou simple tendance contemporaine ? Une chose est sûre, relever ce défi nécessite de se tourner vers des modes de transport alternatifs et surtout plus “verts”. Avec l’émergence de plateformes dédiées à ces moyens de substitution, les scooters électriques ont plutôt le vent en poupe.

Se déplacer au vert 

Le scooter est un mode de transport petit et maniable qui peut rapidement se faufiler entre les voitures. Avec le scooter électrique vient s’ajouter un nouvel élément à l’équation environnement : celui de la réduction des émissions  de gaz à effet de serre. En effet, elles sont largement réduites lorsque l’on a recours à un mode de transport qui fonctionne à l’énergie électrique.

En moyenne, l’émission de CO2 d’un véhicule électrique est estimée à 75 g/km soit presque 3,5 fois moins que pour un véhicule thermique (250 g/km). Pour un scooter électrique, c’est d’autant plus radical avec 0 émission de CO2, de fumée, ou de particules fines.

 

L’électrique, comment ça marche ?

Vous l’aurez compris, contrairement à un véhicule thermique classique qui roulera grâce à de l’essence ou du diesel, un modèle électrique fonctionne exclusivement à l’aide d’énergie électrique contenue dans une ou plusieurs batteries. En général, la majorité des batteries fonctionnent au lithium, mais il en existe toutefois au plomb. Les avantages et inconvénients varient selon les critères recherchés, bien que le plomb nécessite par exemple d’être recyclé du fait de la toxicité de certains de ses composants.

Concrètement, l’énergie nécessaire contenue dans les batteries est envoyée vers le moteur. Ce dernier va ainsi transformer l’énergie électrique en mécanique, ce qui permettra au véhicule de pouvoir avancer. Dans la pratique, cette conversion par le moteur repose sur les 2 grands éléments qui le composent, à savoir la stator (partie fixe), qui se trouve autour du rotor (partie mobile). Avec les 2 paires d’aimants qu’il possède, le stator génère un champ magnétique dès l’instant où il est traversé par du courant électrique. Résultat, le rotor peut être mis en mouvement, ce qui permet au moteur de fonctionner. La roue arrière du scooter quant à elle, est reliée au rotor par une chaîne ou une courroie. Elle se met alors en mouvement avec le rotor et permet au véhicule d’avancer.

Autonomie pour un scooter électrique

Une fois que la batterie d’un véhicule est vide, elle doit être branchée sur le courant ou sur une borne pour se recharger. Aujourd’hui, le nombre de bornes électriques en libre-service est estimé à près de 44 000, soit une hausse de 33 % depuis fin 2020 : preuve que l’utilisation de véhicules électriques est en pleine expansion.

Bien qu’un deux-roues avec une batterie chargée à bloc puisse parcourir en moyenne plus de 50km par jour (une autonomie qui varie de 40 à 200 km selon les modèles) plusieurs paramètres ont une influence sur l’autonomie d’une batterie :

  • La capacité de la batterie (exprimée en kilowatts).
  • La vitesse du véhicule.
  • La consommation du moteur (selon le type de conduite).
  • Le poids du scooter (qui peut d’ailleurs être impacté par le type de batterie).
  • La charge transportée (poids de l’utilisateur et de ce qu’il transporte).
  • Le type de route sur lequel roule le deux-roues.

 Garder le contrôle du portefeuille 

Thermique vs électrique : quel vainqueur économique ?

Au premier abord, on aurait tendance à considérer que passer à l’électrique revient obligatoirement plus cher que de rester avec un véhicule thermique. Rouler à l’électrique semble encore considéré comme un luxe. Néanmoins, il faut se pencher d’un peu plus près sur différents critères comme l’a fait l’UFC que Choisir dans une étude publiée en juin 2021.

En outre, les comparatifs sur les prix de l’énergie, les coûts d’entretien, l’assurance, ou bien encore le coût du véhicule à la revente, semblent montrer que l’électrique apparaît comme la solution la plus rentable par rapport au thermique. Pour cause, en matière d’énergie, le prix de l’essence a largement flambé ces dernières années.

Si l’étude se concentre sur les voitures, le raisonnement est le même pour les deux-roues. Par exemple, le plein d’un scooter électrique équivaut à 0,20 euros (pour environ 60 km d’autonomie) quand un plein pour un thermique coûte près de 10 euros (pour environ 100 km d’autonomie). À l’échelle d’une année la différence est sans appel avec 1080 euros en thermique contre 36 pour un électrique.

Le bonus écologique

Faire des économies devrait-il devenir un argument d’autorité pour faire pencher la balance du côté électrique dans la tête des indécis ? En tous les cas, l’État tente d’encourager la bonne pratique de passer aux véhicules “verts”. En cas d’achat (ou de location d’au moins 2 ans), à l’instar de certains véhicules thermiques avec un bilan carbone amoindri, les électriques sont accompagnées d’une prime écologique qui varie selon le profil de l’utilisateur. Pour un véhicule électrique, il existe trois façons d’obtenir ce bonus :

  • 900 euros pour un particulier.
  • 1500 euros pour un professionnel (détenteur d’une entreprise).
  • Une aide de 400 euros financée par la région Île-de-France.

Il est possible de demander cette prime au plus tard 6 mois après la facturation d’un véhicule électrique. Seules les batteries au lithium sont éligibles pour ce bonus étant donné qu’elles ne sont pas composées de matériaux toxiques.

Alors, que ce soit par préoccupation environnementale et/ou économique, envie d’enfourcher un scooter électrique ?

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